Face à des accusations de harcèlement, Ubisoft remanie sa direction

[Article] Ubisoft reshuffles management in the face of harassment charges.


Face à des accusations de harcèlement, Ubisoft remanie sa direction.

Paris (AFP) - Exit le numéro deux, la DRH et le chef de l'unité canadienne: l'éditeur de jeux vidéo français Ubisoft, au cœur d'un scandale d'agressions et de harcèlement, a annoncé un remaniement spectaculaire de sa direction et promis des "changements majeurs dans sa culture d'entreprise".

Ces départs "font suite à un examen rigoureux que la société a mené en réponse aux récentes allégations et accusations de mauvaise conduite et de comportements inappropriés", a indiqué Ubisoft dans un communiqué diffusé dans la nuit de samedi à dimanche.

Dès fin juin, de tels témoignages anonymes d'employés ou d'ex-employés d'Ubisoft étaient apparus sur Twitter, visant des cadres des studios de Toronto et Montréal, mais aussi au Brésil, en Bulgarie et aux Etats-Unis, et concernant parfois des faits remontant à plusieurs années.

Le rôle du numéro deux, Serge Hascoët, sera assumé dans l'intérim par Yves Guillemot, PDG d'Ubisoft, a souligné l'entreprise, qui avait annoncé le 26 juin enquêter sur des allégations de violence et de harcèlement visant des cadres dans plusieurs pays.

"Ubisoft n'a pas été en mesure de garantir à ses collaborateurs un environnement de travail sûr et inclusif", a regretté M. Guillemot, cité dans le communiqué diffusé tôt dimanche matin.

"Ce n'est pas acceptable", a affirmé le dirigeant.

M. Guillemot "supervisera personnellement une refonte complète du mode de collaboration des équipes créatives", a promis Ubisoft, qui parmi ses franchises à succès, compte les séries "Assassin's Creed", "Far Cry", "Rayman" ou encore "The Crew".

L'entreprise, qui compte 18.000 salariés dans le monde, dont 22% de femmes, "a également décidé de restructurer et renforcer la fonction" ressources humaines et va faire "auditer et améliorer ses procédures et politiques" en la matière, a-t-elle assuré.

Les départs de M. Hascoët et de la DRH, Mme Cornet, avaient été réclamés samedi par la section syndicale Solidaires Informatique d'Ubisoft, dans un tract en ligne reprenant des témoignages d'employés parus en particulier dans l'édition de samedi du quotidien français Libération.

This article was published Monday, 13 July, 2020 by AFP
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E3 electronic entertainment expo © AFP/Archives Frederic J. BROWN


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