Au Louvre-Lens, six siècles de puissance et d'influence de l'empire romain
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Au Louvre-Lens, six siècles de puissance et d'influence de l'empire romain.
Lens (AFP) - S'appuyer sur les chefs-d’œuvre romains du Louvre, exceptionnellement sortis de leur palais, pour mettre en lumière la grandeur mais aussi la capacité d'absorption et d'adaptation de l'empire romain : c'est l'axe d'une exposition "civilisationnelle" au Louvre-Lens qui déroule six siècles d'histoire.
Riche de 400 œuvres, dont 300 venues du Louvre, les autres de musées des Hauts-de-France, l'exposition "Rome. La cité et l'empire" bénéficie de la fermeture des salles romaines du musée parisien, en travaux pour deux ans.
"On sort les chefs-d’œuvre mais on montre aussi des statues qui n'ont pas été vues depuis les années 1930", explique Martin Szewczyk, un des commissaires de l'exposition et conservateur en charge de la sculpture romaine au Louvre.
Certaines pièces qui se trouvaient dans les réserves ont été restaurées spécialement pour cette exposition, tandis que les chefs-d’œuvre de cette collection n'ont jamais jusque-là été prêtés simultanément, souligne la directrice du Louvre-Lens, Marie Lavandier.
"C'est une collection avant tout artistique, de collectionneurs qui ont choisi ces objets pour leur esthétique exceptionnelle avant tout, (...) mais à laquelle on adosse une grande synthèse de l'histoire de la Rome antique pendant six siècles", explique-t-elle.
Sur 2.000 m2, les vastes salles modernes du musée, qui fête ses 10 ans cette année, offrent aux œuvres un espace bien plus souple que leur écrin habituel des anciens appartements d'Anne d'Autriche au Louvre.
Un grand relief qui représente l'inspection des entrailles d'un bœuf après son sacrifice peut ainsi être reconstitué avec ses trois fragments, contre un seul exposé à Paris, détaille Cécile Giroire, co-commissaire et directrice du département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du Louvre.
Elle se réjouit de la "liberté" offerte par cette exposition, vécue comme "un laboratoire".
Le fil conducteur est la compréhension de la "romanité", dans ses aspects politiques et culturels, socle d'une civilisation commune dans un empire très divers.
L'exposition, jusqu'au 25 juillet, est enrichie de cartes et animations multimédia permettant de visualiser l'expansion d'un empire qui borda l'Ecosse comme le désert du Soudan.
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Des statues exposées au Louvre-Lens le 5 avril 2022 dans le cadre de l'exposition "Rome. La cité et l'empire" © AFP Denis Charlet