Bronchiolite : l'arrivée d'un traitement préventif, une vraie révolution ?
Bronchiolite : l'arrivée d'un traitement préventif, une vraie révolution ?
Paris (AFP) - C'est une première : chaque bébé français a droit cette rentrée à un médicament qui le protégera du principal virus à l'origine de la bronchiolite. Mais il est encore trop tôt pour affirmer que ce traitement marquera une révolution face à ce fléau hivernal.
"Une avancée majeure". C'est dans ces termes que le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a salué cet été l'arrivée du nirsévimab, un traitement dont pourront disposer gratuitement et dès vendredi tous les bébés nés depuis le 6 février.
Commercialisée sous le nom de Beyfortus par le géant pharmaceutique Sanofi, cette molécule vise à immuniser - via l'injection directe d'un anticorps et non d'un vaccin - les nourrissons contre le virus respiratoire syncytial (VRS).
Ce virus est la cause la plus fréquente de bronchiolite, une infection qui touche de nombreux nourrissons. La part d'hospitalisations est faible mais leur nombre augmente mécaniquement quand les contaminations explosent, au prix d'une lourde charge sur le système de santé.
La saison dernière, l'épidémie de bronchiolite, qui se traduit par une toux et une respiration difficile, a été la plus intense depuis plus de dix ans avec des dizaines de milliers de bébés hospitalisés.
Il n'existait jusqu'alors quasiment aucun traitement préventif, à une exception : une molécule développée par AstraZeneca - qui collabore par ailleurs avec Sanofi sur Beyfortus - mais est lourde à administrer et réservée aux bébés à risque.
Dans ce contexte, le ministre de la Santé a logiquement fait du déploiement de Beyfortus "l'un des grands enjeux de la rentrée", suivi dans son enthousiasme par la majorité du monde de la santé, notamment les sociétés de pédiatres et de généralistes.
Quelques voix discordantes se font cependant entendre.
Il y a "un certain emballement, un peu rapide selon moi, en terme de preuves", a jugé auprès de l'AFP Rémy Boussageon, professeur de médecine générale.
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Chaque bébé français a droit cette rentrée à un médicament qui le protégera du principal virus à l'origine de la bronchiolite © AFP/Archives PHILIPPE HUGUEN