"Ceci n'est pas un corps" : les maîtres de l'hyperréalisme réunis à Lyon

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"Ceci n'est pas un corps" : les maîtres de l'hyperréalisme réunis à Lyon.

Lyon (AFP) - Une foule de créatures immobiles, répliques troublantes du genre humain créées par les grands artistes du mouvement de l'hyperréalisme, attend les visiteurs dans un ancien entrepôt industriel, une exposition inédite dans le pays.

Nus ou habillés, debout, assis ou couchés, célèbres ou inconnus, les personnages de l'exposition itinérante "Ceci n'est pas un corps" se sont installés cette semaine au dernier étage de la Sucrière, un bâtiment historique à Lyon (centre), après avoir séjourné à Bilbao, Canberra, Rotterdam, Liège et Bruxelles.

"Au-delà de la performance technique des statues de cire proposées par les musées type Grévin ou Tussauds, l'hyperréalisme veut capter l'âme humaine : il s'agit d'exacerber le réel pour nous atteindre", souligne Benoit Remiche, le "chef d'orchestre" de l'événement organisé par sa société, Tempora.

Le titre de l'exposition évoque le célèbre "Ceci n'est pas une pipe" du peintre surréaliste belge René Magritte, son compatriote.

De l'Australien Ron Mueck, surnommé le "Pape de l'intime hyperréaliste" pour ses créations d'une précision saisissante, à l'Américain Duane Hanson, un des pionniers du genre, l'exposition présente une trentaine d'artistes internationaux.

Leur réunion vise à illustrer les ramifications du mouvement apparu dans les années 60 aux États-Unis, en contrepoint de l'art abstrait, dans le prolongement du Pop Art d'Andy Warhol ou de peintres réalistes comme Edward Hopper.

Nouveau-né géant encore gluant de placenta, nageuses de silicone au buste perlé d'eau, gisante en marbre posant avec son appareil photo et son lance-missile.... le courant hyperréaliste regroupe des "oeuvres très différentes, avec des enjeux différents et un seul point commun, l'apparence de vie", estime Peter Land.

Cet artiste danois de 55 ans présente à Lyon un autoportrait intitulé "Retour à la case départ", un sans abri endormi sur des couvertures sales, le corps distendu dans un long empilement de cartons.

Son message ? "Rappeler aux gens à quel point la vie peut être précaire", la présence d'un sans-abri permettant de montrer que "les musées sont des lieux qui étayent les inégalités de la société".

This article was published Tuesday, 15 February, 2022 by AFP
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"Embrace", une oeuvre de Marc Sijan, est présentée à l'exposition sur les maîtres de l'hyperréalisme, le 11 février 2022 à La Sucrière de Lyon © AFP JEAN-PHILIPPE KSIAZEK


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