Crevasses et éboulements : le Mont Blanc de plus en plus difficile d'accès

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Crevasses et éboulements : le Mont Blanc de plus en plus difficile d'accès.

Chamonix (France) (AFP) - Crevasses béantes, chutes de pierres grosses "comme des frigos". En cette année marquée par la sécheresse et la canicule, l'accès au sommet du Mont Blanc devient particulièrement difficile et périlleux, au grand dam des alpinistes amateurs qui rêvent de fouler le toit des Alpes.

Officiellement, aucune des sept voies menant à la cime, à 4.807 mètres, n'est fermée mais les conditions d'accès en ce début août sont si dégradées que seuls les grimpeurs les plus expérimentés sont encore capables d'y parvenir, selon les spécialistes de la montagne.

En cause, le déficit de neige au cours de l'hiver, qui en altitude laisse en de nombreux endroits apparaître de vastes portions de glaciers nus grisâtres - voire jaunâtres se sont accumulées pendant l'hiver des poussières de sable en provenance du Sahara - et hérissés de fractures.

La chaleur a fait le reste, provoquant la fonte des fragiles ponts de neige qui permettent de franchir les crevasses et entrainant des éboulements.

Dans la ville de Chamonix, au pied du géant blanc, dans le Sud-Est de la France, la saison bat toutefois son plein. Les touristes se pressent vers l'Aiguille du Midi (3.842 mètres), sommet de la montagne, ils arrivent chaque jour par milliers par la magie du téléphérique.

Mais là-haut, dans la petite grotte taillée à même la glace qui sert de vestiaire et de point de départ aux alpinistes pour de nombreuses courses en montagne - dont la traversée du glacier de la Vallée Blanche ou le Mont Blanc via la voie des "trois Monts" -, ils sont plutôt peu nombreux à chausser/déchausser les crampons en cette fin juillet.

Parmi eux, l'Ecossais Evan Warden et son fils de 14 ans, David, sont venus faire un tour sur le glacier en contrebas de l'Aiguille. Ils y ont découvert des conditions "affreuses" : "partout nous marchions, il y avait des chutes de pierres constantes et des crevasses s'ouvraient en permanence", explique le jeune garçon formé à la montagne en Ecosse, en première visite dans les Alpes.

Tous deux espéraient initialement gravir le Mont Blanc mais ont renoncé à ce projet, "trop risqué". "Peut-être l'année prochaine... Il sera demain, il sera le mois prochain et l'année prochaine. Il ne bougera pas", philosophe le père en enroulant lestement sa corde autour de ses épaules.

This article was published Tuesday, 2 August, 2022 by AFP
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Vue du Mont-Blanc, le 20 février 2022 © AFP/Archives OLIVIER CHASSIGNOLE


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