Explosion des prix de l'énergie : fermeture coup de poing d'une trentaine de piscines
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Explosion des prix de l'énergie : fermeture coup de poing d'une trentaine de piscines.
Paris (AFP) - A Limoges, Granville ou encore Versailles, les nageurs ont trouvé porte close ce lundi dans une trentaine de piscines gérées par la société Vert Marine qui affirme ne pas pouvoir faire face à l'explosion de la facture énergétique et en appelle aux autorités.
Ces établissements font partie des 10% de piscines sur 4.000 en France qui ne sont pas gérées en direct par les collectivités mais par un délégataire de service public.
Selon les contrats, la société prend en charge les coûts de l'énergie ou les laisse à la collectivité. Souvent chauffées au gaz, les piscines sont des équipements très énergivores et subissent de plein fouet la hausse des prix.
La fermeture temporaire de cette trentaine d'établissements, parfois de gros complexes aquatiques comme Aquapolis à Limoges, s'accompagne de la mise au chômage partiel des personnels.
Même si depuis l'été certaines piscines ont réduit leurs plages horaires, ou abaissé la température de l'eau pour adoucir la facture, l'annonce sans préavis de lundi a surpris.
Ainsi, le vice-président de l'agglomération de Limoges Fabien Doucet a immédiatement dénoncé une "décision brutale, unilatérale" et envisage la possibilité d'une action judiciaire. "L'équipement qui a coûté 50 millions d'euros sert aux habitants d’une vingtaine de communes qui, du jour au lendemain, sont pris en otage. Nous nous retrouvons devant le fait accompli. C'est inadmissible", poursuit l'élu.
Interrogée par l'AFP, la société a indiqué qu'elle était en discussion avec plusieurs collectivités depuis juin mais que cela n'avait pas abouti à ce stade.
La facture énergétique de ce délégataire de service public est passée de "15 à 100 millions d'euros", soit "la totalité du chiffre d'affaires annuel de l'entreprise". Et elle ne souhaite pas procéder à une multiplication des tarifs par trois, selon son communiqué.
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Dans une piscine à Limoges, le 31 mars 2015 © AFP/Archives JEAN-PIERRE MULLER