Grève à la SNCF : pas de mobilisation massive mais la perspective d'une fin d'année tendue
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Grève à la SNCF : pas de mobilisation massive mais la perspective d'une fin d'année tendue.
Paris (AFP) - Des perturbations limitées, mais une journée cruciale pour la SNCF : si la grève est finalement assez peu suivie, les négociations qui s'ouvrent ce mercredi sur les salaires s'annoncent capitales pour le groupe public qui veut éviter des grèves pendant les fêtes de fin d'année.
Cette fois-ci, pas d'annulation massive de trains comme le week-end dernier avec la grève des contrôleurs, mais des problèmes localisés.
Le conflit affecte surtout les TER dans plusieurs régions (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Occitanie et PACA) et certaines lignes en Ile-de-France (C, D, E et N).
Des annulations sont également possibles sur certains TGV ou Intercités, notamment sur l'axe Paris-Lyon ainsi que pour tous les TGV au sud de Bordeaux.
Cette grève a pour unique but de "mettre la pression sur la direction", assure Cédric Robert, secrétaire fédéral de la CGT-Cheminots.
Elle fait suite à trois journées de mobilisation les 6 juillet, 29 septembre et 18 octobre, toutes sur la question des salaires. Une première augmentation avait d'ailleurs été accordée à l'issue de la grève de juillet avec +3,7% pour les petits salaires et +2,2% pour les cadres, selon la direction.
Mais l'inflation ne s'est pas ralentie depuis, atteignant même +6,2% en novembre sur un an. La CGT demande donc une hausse de salaire au moins équivalente et surtout, la rétroactivité au 1er janvier 2022.
Du côté de SUD-Rail, qui prédit "des résultats record" pour la SNCF en 2022, on demande 400 euros brut en plus par mois pour tous. Au premier semestre, le groupe ferroviaire a dégagé un bénéfice net de 928 millions d'euros.
La CFDT-Cheminots demande, elle, la rétroactivité des mesures salariales prises en juillet au 1er janvier 2022 et un "13e mois pour tous les cheminots". Quant à l'Unsa-Ferroviaire, seul syndicat n'appelant pas à la grève, elle souhaite voir les salaires augmenter d'au moins 5%.
Le climat était déjà bien tendu au sein de la compagnie, puisque les contrôleurs menacent de faire grève les week-ends de Noël et du Nouvel An. Ils seront d'ailleurs reçus jeudi pour éviter un tel scénario.
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Un train arrive en gare de Matabiau à Toulouse le 2 décembre 2022 lors d'une grève de contrôleurs de la SNCF © AFP Lionel BONAVENTURE