La réforme des retraites dévoilée, la bataille commence


La réforme des retraites dévoilée, la bataille commence.

Paris (AFP) - Au lendemain de la présentation de la réforme des retraites, la bataille est lancée: les syndicats se préparent à mobiliser dès le 19 janvier, dans un front uni contre le report de l'âge légal à 64 ans.

Deux ans ferme, pour tout le monde. Après trois mois d'atermoiements et de concertations, le gouvernement a rendu son verdict et confirmé la hausse attendue de l'âge légal de départ en retraite de 62 à 64 ans d'ici 2030.

Moins que les 65 ans promis par Emmanuel Macron avant sa réélection. Mais assez pour "garantir l'équilibre" budgétaire à la fin de la décennie, tout en finançant "des mesures de justice", a assuré Elisabeth Borne.

Des "avancées" sur l'emploi des seniors, les "carrières longues" et la prise en compte de la pénibilité, a défendu la Première ministre. Mais surtout une revalorisation des petites pensions, bientôt portées à 1.200 euros brut par mois pour une carrière complète.

Une mesure qui concernera non seulement les futurs retraités, mais aussi près de deux millions de retraités actuels. De quoi contenter la droite, clé d'une adoption de la réforme au Parlement. Le président des Républicains, Eric Ciotti, s'est d'ailleurs félicité de voir reprises "des demandes importantes" de son camp.

Même satisfecit du patronat, qui ne paiera pas davantage de cotisations: le Medef a salué les "décisions pragmatiques et responsables" de l'exécutif.

L'accueil est sans surprise diamétralement opposé du côté des syndicats, qui ont dénoncé d'une même voix une réforme "brutale" et appelé à "une première journée de grèves et de manifestations" le 19 janvier.

Une date censée "donner le départ d'une puissante mobilisation dans la durée", a souhaité le leader de la CFDT, Laurent Berger. L'ensemble des partis de gauche s'y est déjà ralliée, y compris les Insoumis qui prévoient aussi une "marche pour les retraites" le 21 janvier à Paris.

L'affrontement débutera donc juste avant la présentation du projet de loi en Conseil des ministres, le 23 janvier. Le gouvernement a choisi de passer par un budget rectificatif de la Sécurité sociale, imposant ainsi un examen du texte à marche forcée en vue d'une adoption définitive fin mars, tout en se ménageant la possibilité de recourir au 49.3 en cas de blocage à l'Assemblée.

This article was published Wednesday, 11 January, 2023 by AFP
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La Première ministre Elisabeth Borne présente le projet de réforme des retraites, le 10 janvier 2023 à Paris © POOL/AFP Bertrand GUAY


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