L'Allemagne en train à petit prix, pari pour le climat et le pouvoir d'achat
L'Allemagne en train à petit prix, pari pour le climat et le pouvoir d'achat.
Berlin (AFP) - Voyager en Allemagne pour 49 euros par mois : un nouveau ticket de transport valable à partir de lundi promet aux usagers une "révolution". Mais le coût et l'efficacité du dispositif interrogent.
Avec cette initiative, l'Allemagne veut à la fois soutenir la population face à l'inflation, tout en favorisant l'usage des transports moins polluants.
Le "Deutschlandticket" offre un accès illimité aux bus, métros, trains locaux et régionaux - les trains à grande vitesse étant exclus.
Avant de conclure qu'il s'agit de "la plus importante réforme des transports de l'histoire", selon les mots du ministre des Transports Volker Wissing, ou d'une "révolution ferroviaire", selon une élue écologiste, l'abonnement à 49 euros doit faire ses preuves.
L'association allemande des gestionnaires de transports publics (VDV) table sur au moins 16 millions de futurs abonnés, dans un pays de 84 millions d'habitants. Environ 750.000 tickets ont déjà été vendus, sans compter les usagers qui ont converti leur abonnement régulier en "Deutschlandticket".
Un accord de financement a été trouvé entre les régions et l'Etat qui verseront chacun 1,5 milliard d'euros par an, pour éviter de creuser davantage le déficit de la Deutsche Bahn, l'opérateur ferroviaire national, estimé à 30 milliards d'euros.
Des dépenses critiquées par l'opposition. L'argent aurait dû selon elle être utilisé "pour améliorer et rénover les infrastructures ferroviaires", a déploré le député chrétien-démocrate Michael Donth.
Le réseau est vieillissant, avec un besoin d'investissement à hauteur de 8,6 milliards d'euros par an sur une décennie.
Le ministre des Transports n'a pas exclu une hausse du prix du billet dans l'avenir, pour rendre la formule plus viable économiquement.
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Voyager en Allemagne pour 49 euros par mois : un nouveau ticket de transport valable à partir de lundi promet aux usagers une "révolution". Mais le coût et l'efficacité du dispositif interrogent © AFP/Archives Gregor Fischer