L'année 2022 en quatre événements marquants dans le monde
L'année 2022 en quatre événements marquants dans le monde.
Paris (AFP) - Invasion de l'Ukraine par la Russie, contestation en Iran : voici quatre événements marquants de l'année 2022 dans le monde.
- Poutine envahit l'Ukraine -
Le 24 février, Vladimir Poutine envahit l'Ukraine, plongeant le monde dans une crise inédite depuis la fin de Guerre froide.
Face aux pays de l’OTAN qui affichent leur soutien à l’Ukraine, le président russe agite le spectre de l’arme nucléaire, en se disant prêt à utiliser "tous les moyens" dans son arsenal.
La guerre entraîne le plus important afflux de réfugiés en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et coûte la vie à des milliers de soldats et de civils.
Poutine - qui affirme vouloir "dénazifier" l'Ukraine - se retrouve très isolé diplomatiquement.
Les Occidentaux infligent à la Russie des sanctions économiques, durcies au fil du temps, tout en livrant des armes à l'Ukraine qui obtient aussi le statut de candidat à l'UE.
Les témoignages abondent accusant l'armée russe d'exactions, dont des meurtres de civils, des actes de torture et des viols.
Les troupes russes renoncent au début de l'invasion à encercler la capitale, Kiev, où le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adresse quotidiennement aux dirigeants mondiaux pour réclamer leur soutien.
La guerre fait aussi planer la menace d’une crise alimentaire mondiale, en raison du blocus maritime imposé par la Russie en mer Noire. Un accord conclu en juillet permet à l’Ukraine de progressivement recommencer à exporter son abondante production de céréales.
En septembre, Poutine décrète la mobilisation de quelque 300.000 réservistes et signe l'annexion de quatre territoires ukrainiens occupés dans la foulée de "référendums", alors que l’armée russe accumule les revers sur le terrain.
Après l'abandon de la région de Kharkiv (sa première prise), Moscou ordonne début novembre le retrait de ses forces de Kherson (Sud).
La Russie lance des centaines de frappes de rétorsion contre les réseaux énergétiques ukrainiens, plongeant des millions d’Ukrainiens dans le noir à l’approche de l’hiver.
- Evénements climatiques extrêmes -
L'année 2022 voit se multiplier les catastrophes liées au réchauffement climatique.
L'été est le plus chaud jamais enregistré en Europe, records de températures et canicules provoquant sécheresse et dramatiques incendies (plus de 660.000 hectares de forêts brûlés de janvier à la mi-août dans l'UE, un record). Les glaciers des Alpes enregistrent une perte record de masse de glace.
Au moins 15.000 décès sont directement liés à cette chaleur sur le vieux continent, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
La Chine bat également des records de chaleur en août, et la sécheresse menace de famine la Corne de l'Afrique.
Incendies et déforestation atteignent de nouveaux records en Amazonie brésilienne.
Au Pakistan, des inondations historiques liées à une mousson hors norme tuent plus de 1.700 personnes et déplacent huit millions de personnes alors qu'un tiers du pays est sous l'eau.
Si les projections pour cette année se confirment, les huit années de 2015 à 2022 seront les plus chaudes jamais enregistrées, s'alarme l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
Après des négociations difficiles, la conférence de l'ONU sur le climat (COP27) se termine le 20 novembre à Charm el-Cheikh (Egypte) avec un compromis sur l'aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique, mais aussi sur un échec à fixer de nouvelles ambitions pour la baisse des gaz à effet de serre.
- Révolte anti-voile durement réprimée en Iran -
Le 16 septembre, Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, décède à l'hôpital, trois jours après son arrestation par la police des mœurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire de la République islamique, imposant aux femmes le port du voile en public.
Sa mort déclenche une vague de manifestations à travers l'Iran, sans précédent depuis la Révolution islamique de 1979.
Les jeunes femmes sont à l'avant-garde de la contestation, certaines retirant et brûlant leur foulard en défiant les autorités sur des vidéos.
Les manifestations pour la liberté des femmes se transforment progressivement en un mouvement plus large dirigé contre le régime islamique, gagnant les rues, les universités et même les écoles, malgré la répression.
Les autorités font état de plus de 300 morts, une ONG basée en Norvège en recense au moins 448.
Début décembre, le pouvoir fait un geste envers les manifestants, en annonçant la dissolution de la police des moeurs.
- Le Qatar hôte critiqué du Mondial 2022 -
L'organisation du Mondial-2022 au Qatar - du 20 novembre au 18 décembre - entraîne un déluge de critiques sur le petit Etat du Golfe.
Le premier pays arabe à organiser l'événement est mis en cause à propos du traitement des travailleurs étrangers, des LGBT+ et des femmes, ou encore de la climatisation de ses stades à l'heure du réchauffement climatique.
Le sort des travailleurs migrants -rouages essentiels d'un pays où les Qataris ne représentent que 10% d'une population de trois millions d'habitants- est pointé du doigt.
Certains médias avancent le chiffre de milliers de morts sur les chantiers, bilan que Doha dément, brandissant même la menace de poursuites judiciaires face aux critiques de l'Europe occidentale.
Suite à la menace de sanctions sportives par la Fifa, instance dirigeante du football mondial, aucune sélection ne fait porter à son capitaine le brassard anti-homophobie "One Love" quand débute le tournoi.
Les critiques s'expriment par quelques gestes symboliques (bâillon mimé par les joueurs allemands, des ministres européens arborant le brassard arc-en-ciel en tribune), alors que la compétition bat son plein.
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De la fumée au-dessus d'un aéroport militaire près de Kharkiv, après un bombardement, le 24 février 2022, jour de l'invasion russe en Ukraine © AFP/Archives Aris Messinis