Le peuple majestueux des félins se dévoile à la Grande galerie de l'évolution

[Article] Paris gallery allows visitors to explore the world of big cats.


Le peuple majestueux des félins se dévoile à la Grande galerie de l'évolution.

Paris (AFP) - Majestueux, discrets, redoutables et vulnérables : les félins dévoilent leur art de vivre à la Grande galerie de l'évolution à Paris, qui plonge dans l'intimité de cette grande famille de prédateurs dont la plupart des espèces sont menacées.

"Si vous rencontrez un félin, ne le lâchez pas du regard" : le visiteur est prévenu d'emblée, avant d'être captivé tout au long du parcours de l'exposition qui s'est ouverte mercredi jusqu'en janvier 2024.

Des dizaines de félins sauvages l'accueillent dès l'entrée, tapis dans la pénombre. Ces spécimens naturalisés, dont la plupart proviennent des collections du Muséum national d'histoire naturelle (MNHN), représentent toute la diversité de cette famille de mammifères.

"On connaît entre cinq et dix espèces de félins mais il en existe en fait une quarantaine, dont certaines sont méconnues du grand public mais aussi des scientifiques", dit Géraldine Veron, commissaire de l'exposition

A l'instar du manul, du serval et de nombreux petits félins sauvages comme le chat rougeâtre qui ne pèse qu'un kilo, le chat pêcheur qui plonge pour attraper des poissons... Autant d'espèces très difficiles à observer dans la nature - le chat à tête plate n'a été vu pour la première qu'en 1998, à Bornéo - et dont l'abondance est difficile à estimer.

Mais une chose est certaine : la majorité des espèces de félins sont menacées, soit à l'échelle mondiale, soit localement. Chasse, braconnage, perte d'habitat, déforestation... "Leur beauté nous fascine mais c'est aussi elle qui les rend fragiles car longtemps ils ont été chassés pour leur pelage", ajoute Géraldine Veron, professeure spécialiste des carnivores au MNHN.

Prédateurs hors-pair, ils peuvent aussi être vus comme des concurrents de l'homme. Tel le lynx, qui peuplait autrefois les forêts de France avant de disparaître du territoire au XXe siècle, pour y être finalement réintroduit.

L'exposition nous embarque sur leur propre terrain de chasse, révélant les talents de ces hyper-carnivores, dont l'hyper-sensibilité constitue une arme redoutable. Comme cette capacité à voir clair la nuit grâce à de grandes orbites, un toucher ou une ouïe fine. Sans oublier leur vitesse, leur corps d'athlète et les attributs spécifiques que sont leurs griffes, vibrisses qui forment leurs "moustaches"...

Et bien sûr leurs redoutables crocs et mâchoires, dont le jaguar possède la plus grande. Ce gros félin peuplant l'Amérique du Sud est l'un des clous du spectacle, présenté dans une saisissante scène de prédation : la gueule ouverte, bondissant sur un pécari (une sorte de cochon).

This article was published Saturday, 25 March, 2023 by AFP
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Un ocelot naturalisé dans l'atelier de taxidermie du Muséum national d'histoire naturelle, où s'ouvre une exposition sur les félins le 22 mars 2023 © AFP Christophe ARCHAMBAULT


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