Le russe Gazprom réduit encore un peu plus ses livraisons de gaz à la France
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Le russe Gazprom réduit encore un peu plus ses livraisons de gaz à la France.
Paris (AFP) - Un pas de plus vers le tarissement des flux de gaz russe vers la France a été franchi mardi avec l'annonce par le groupe Engie d'une nouvelle réduction des livraisons du géant Gazprom, entretenant les craintes sur l'approvisionnement pour l'hiver malgré des stocks bien remplis.
L'énergéticien français Engie a annoncé dans un bref communiqué que le géant russe Gazprom l'avait informé de réductions supplémentaires et immédiates de ses livraisons de gaz auprès de lui "en raison d'un désaccord entre les parties sur l'application de contrats".
Les livraisons de gaz russe à Engie avaient déjà considérablement diminué depuis le début du conflit en Ukraine, passant récemment à seulement 1,5 TWh (térawatt-heure) par mois, selon Engie.
Ce chiffre est à rapporter à des approvisionnements "totaux annuels en Europe supérieurs à 400 TWh" pour Engie, ajoute le principal fournisseur de gaz en France, dont l'État français détient près de 24%.
Fin juillet, Engie avait assuré avoir significativement réduit son "exposition financière et physique au gaz russe", qui ne représentait déjà plus qu'à peu près 4% de ses approvisionnements. "C'est complètement dans la marge de la flexibilité de nos portefeuilles, donc on n'est pas du tout inquiets", avait alors déclaré sa directrice générale Catherine MacGregor.
Le groupe rappelle mardi avoir déjà mis en place des mesures pour pouvoir fournir ses clients même en cas d'interruption des flux de Gazprom. "Engie avait d'ores et déjà sécurisé les volumes nécessaires pour assurer l'approvisionnement de ses clients et pour ses propres besoins", est-il indiqué dans son communiqué.
Jeudi dernier, les stocks de gaz de la France ont dépassé le seuil de 90% de remplissage pour l'hiver (91,47% mardi matin), selon la plateforme européenne Agregated Gas Storage Inventory (AGSI), et la France est en bonne route pour tenir son objectif de 100% d'ici novembre.
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En juin dernier, Engie avait déjà constaté une réduction des livraisons de gaz russe © AFP/Archives ERIC PIERMONT