Le Train jaune, un centenaire qui flirte en France avec les sommets
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Le Train jaune, un centenaire qui flirte en France avec les sommets.
Villefranche-de-Conflent (France) (AFP) - De cimes enneigées en précipices, il dessert une vingtaine de gares, dont la plus haute de France : hiver comme été, le Train jaune grimpe à près de 1.600 m d'altitude, se jouant des courbes et des pentes au flanc des Pyrénées catalanes.
D'une technologie calquée sur le premier métro parisien, il en a gardé l'allure avec ses wagons de bois plaqués de métal et son troisième rail électrique, sur une voie étroite.
Une particularité qui, depuis plus d'un siècle, permet au Train jaune d'affronter des côtes à 6% et de les redescendre, sans risquer de décoller dans les virages.
Partant de la citadelle médiévale de Villefranche-de-Conflent, aux remparts renforcés par Vauban au XVIIe siècle, le "Canari" - ainsi surnommé pour ses wagons jaunes ornés d'un liseré rouge, aux couleurs de la Catalogne - longe le torrent fougueux de la Têt, à 427 m d'altitude.
A travers bois, il gravit peu à peu la montagne, passe par la gare de Bolquère, son point culminant à 1.592 m, et dessert la station de ski de Font-Romeu, avant de filer sur le plateau ensoleillé de la Cerdagne jusqu'à Latour-de-Carol, à la moyenne tranquille de 30 km/h.
Inauguré en juillet 1910, il "est resté quasiment tel qu'il était". "On est sur de la vieille mécanique", a précisé à l'AFP Laurent Lenfant, 49 ans, directeur de la ligne.
Les rails ne sont écartés que d'un mètre, au lieu des 1,435 m d'une voie classique qui n'aurait pas permis des courbes aussi prononcées sur cette ligne de montagne.
Le parcours d'environ 60 km a nécessité l'édification de pas moins de 650 ouvrages d'art, dont 19 tunnels et 40 ponts.
Deux sont classés monuments historiques : le viaduc Séjourné avec sa peu banale arche en ogive, qui surplombe un ravin de 65 m, et le pont Gisclard, dernier pont suspendu ferroviaire en service, à 80 m au-dessus du vide.
Avec 100.000 voyages par an, le Train jaune, qui à la belle saison circule en wagons découverts, a une forte vocation touristique. "Je voulais découvrir les beaux paysages", explique ainsi Aurore Lambert, étudiante belge de 25 ans.
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Le Train jaune traverse le viaduc Gislard au-dessus du Têt, en route pour la ville de Font-Romeu, dans les Pyrénées-Orientales, le 15 juillet 2010 © AFP/Archives RAYMOND ROIG