Les espoirs de sauver le béluga égaré dans la Seine s'amenuisent

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Les espoirs de sauver le béluga égaré dans la Seine s'amenuisent.

Saint-Pierre-la-Garenne (France) (AFP) - Cinq jours après avoir été découvert dans la Seine, le béluga, qui vit dans des eaux froides habituellement, ne s'alimentait toujours pas dimanche et présentait des signes de maladie, laissant "peu despoir" à une issue heureuse.

Interrogée sur les chances de sauver l'animal, Lamya Essemlali, responsable de Sea Shepherd, l'ONG de défense des océans présente sur les lieux, a confié que les experts et les autorités se retrouvaient face à "un challenge", il y a "peu d'espoir", évoquant "une course contre la montre".

Depuis vendredi soir, le béluga, un cétacé de quatre mètres repéré mardi dans la Seine et dont la présence dans ce fleuve est exceptionnelle, se trouve dans une écluse d'une dimension d'environ 125 m sur 25 m à 70 km au nord-ouest de Paris.

Plusieurs tentatives pour le nourrir sont restées vaines : des harengs, des truites et même des calamars... Samedi, les vétérinaires, "au vu de létat physiologique du béluga", lui avaient administré "des vitamines et des produits susceptibles de lui ouvrir lappétit", a indiqué dimanche matin la préfecture de l'Eure dans un communiqué.

Si le béluga adopte "un comportement calme" dans ce bassin de lécluse de la Garenne il y est entré par lui-même, "il est très amaigri et présente des altérations cutanées dues à sa présence en eau douce", note la préfecture.

Si les produits administrés ne lui ont pas "ouvert lappétit", il est un peu "plus dynamique" dans l'eau, a noté Isabelle Dorliat-Pouzet, sous-préfète d'Evreux lors d'un point-presse, soulignant que les bélugas pouvaient être "très résistants".

Selon Sea Shepherd, cette absence de nutrition n'est pas nouvelle. "Son manque dappétit est surement un symptôme dautre chose, une origine quon ne connait pas, une maladie. Il est sous-alimenté et ça date de plusieurs semaines, voire plusieurs mois. En mer, il ne mangeait plus", a expliqué Mme Essemlali.

Aussi, dimanche l'heure n'était guère à l'optimisme sur les chances de survie de l'animal et la crainte qu'il subisse le même sort qu'un orque retrouvé dans le même fleuve en mai s'accentuait. Les opérations pour tenter de sauver le cétacé avaient échoué et l'animal était finalement mort de faim.

Pour autant, l'option d'euthanasier le béluga était "écartée pour l'instant", a indiqué Mme Essemlali, car "à ce stade ce serait prématuré du fait quil a encore de la vigueur, un comportement curieux : il tourne la tête, il réagit à des stimuli, il nest pas amorphe et moribond".

Parmi les hypothèses imaginables figurent une extraction ou une ouverture de l'écluse avec l'espoir qu'il regagne la Manche

L'hypothèse qui paraissait davantage tenir la corde dimanche était de l'extraire de l'eau, puis de "le transporter sur un lieu de soin pour pouvoir ensuite être remis à la mer", a dit Mme Dorliat-Pouzet.

Dans tous les cas, il n'apparaît pas viable de le laisser dans l'écluse l'eau est stagnante et chaude. "Il doit sortir dans les 24h/48h qui viennent", a expliqué la responsable de Sea Shepherd.

This article was published Monday, 8 August, 2022 by AFP
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Un béluga, repéré dans la Seine, nage près d'une écluse, à 70 km de Paris, le 5 août 2022 © AFP Jean-François MONIER


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