Les "low-tech" au chevet d'une planète en surchauffe
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Les "low-tech" au chevet d'une planète en surchauffe.
Concarneau (France) (AFP) - Marmite norvégienne, frigo du désert ou bio charbon : six ans après son départ, l'ingénieur Corentin de Chatelperron a achevé cet été son tour du monde à la voile des "low-tech", en rapportant une cinquantaine de ces dispositifs utiles, accessibles et durables.
"Tout est parti d'une recherche de ces objets ou systèmes sur internet, mais on s'est vite rendu compte qu'il y avait tout et n'importe quoi en matière de low-tech", raconte à l'AFP l'aventurier de 39 ans, rentré fin juin dans le port breton de Concarneau (Finistère).
"On est partis pour ce tour du monde avec l'idée d'aller voir sur place ce qui se faisait, de tester les dispositifs et de les documenter", poursuit le navigateur, parti en février 2016 de Concarneau à bord d'un catamaran de 14 mètres transformé en laboratoire flottant.
En partie autonome, grâce à un dessalinisateur solaire, à une éolienne faite en matériaux de récupération ou à des cultures de plantes en hydroponie, le voilier a cependant évolué au fur et à mesure des escales et des partages d'expériences.
Les poules qui fournissaient des œufs à l'équipage au début de l'expédition ont ainsi été remplacées par un élevage de grillons, nourri en grande partie de larves de mouches soldat noir utilisées pour décomposer les déchets organiques et produire un substrat servant à fertiliser les cultures (salades, céleri, menthe, basilic...) menées à bord.
Après 25 escales autour du monde, ce sont 53 "low-tech", ces objets, techniques, systèmes, pratiques ou savoir-faire, utiles, accessibles et durables, qui sont présentés sur la plateforme participative lowtechlab.org.
Marmite norvégienne pour prolonger de manière passive la cuisson, frigo du désert fonctionnant sans électricité, bio charbon fabriqué à partir de déchets agricoles carbonisés, mais aussi kit de culture pour champignons ou encore douche solaire : les "low-tech" sont présentées sous la forme de tutoriels avec la mention du niveau de difficulté et du temps et du coût nécessaires à leur fabrication.
"Dans la tête des gens, le futur est high-tech : même moi j'ai grandi avec cette idée-là. Mais depuis quelques années avec la disparition de la biodiversité et le réchauffement climatique, on se dit qu'il y a une autre voie possible", estime l'ingénieur à l'origine de l'association "low-tech lab" qui multiplie les initiatives pour faire connaître et développer ces "basses" technologies.
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Corentin de Chatelperron est rentré au port de Concarneau le 30 juin 2022 d'un voyage autour du monde sur son bateau "Nomade des mers" après avoir testé et découvert de nombreux systèmes "low tech" © AFP FRED TANNEAU