Les perturbations des chaînes d'approvisionnement freinent la croissance mondiale
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Les perturbations des chaînes d'approvisionnement freinent la croissance mondiale.
Washington (AFP) - Des pays pauvres à la traîne dans la vaccination contre le Covid et des perturbations sur les chaînes d'approvisionnement partout dans le monde freinent la croissance mondiale, a prévenu mardi le Fonds monétaire international.
"La pandémie n'est terminée nulle part tant qu'elle n'est pas achevée partout", a souligné Gita Gopinath, l'économiste en chef lors d'une conférence dans le cadre des réunions d'automne de l'institution.
Le FMI table désormais sur une hausse du PIB mondial de 5,9% cette année contre 6% en juillet.
La révision à la baisse est "marginale", a souligné Mme Gopinath. "Elle masque cependant d'importantes révisions pour certains pays" et "les perspectives pour les pays à faible revenu se sont considérablement assombries", a-t-elle ajouté.
Mme Gopinath a mis en avant la désynchronisation des chaînes d'approvisionnement mondiales, qui entraînent blocages dans les ports, pénuries pour toute une gamme de produits et matériaux, en particulier les semi-conducteurs, et une hausse des coûts d'exportation.
Cela pèsent notamment aux États-Unis où les industriels peinent à augmenter leur cadence de production.
Combinés au rebond de la demande, ils entraînent aussi une hausse des prix de l'énergie, pesante pour les ménages, même si Mme Gopinath s'attend à ce que la situation s'améliore progressivement dès "la fin du premier trimestre".
Résultat, le FMI a abaissé la prévision de croissance 2021 des États-Unis à 6%, contre 7% en juillet. Mais elle l'a révisée en hausse pour 2022, à 5,2%, en prenant en compte les projets de dépenses pharaoniques prévues par l'administration Biden, de plusieurs milliers de milliards de dollars.
La Chine, d'où est partie la pandémie fin 2019, a subi elle aussi une révision à la baisse, quoique marginale (-0,1 point à 8%).
À l'inverse, le Fonds voit une croissance plus forte en 2021 en zone euro (+0,4 point à 5%).
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Gita Gopinath, l'économiste en chef du Fonds monétaire international, le 13 octobre 2020 à Washington © AFP/Archives ANDREW CABALLERO-REYNOLDS