Sur une île proche de la Chine, les touristes taïwanais impassibles devant les menaces
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Sur une île proche de la Chine, les touristes taïwanais impassibles devant les menaces.
Kinmen (Taïwan) (AFP) - Debout sur son paddle, Joseph Lin naviguait la semaine dernière au large des îles taïwanaises de Kinmen, où il passait ses vacances, avec en toile de fonds la ville chinoise de Xiamen, quelques jours après le passage d'avions de chasse dans le ciel de ce détroit.
L'archipel, à quelque trois kilomètres de la Chine communiste, est devenue une destination touristique dont la popularité n'a pas faibli malgré les grandes manoeuvres militaires de Pékin du début du mois.
Ancien soldat venu du sud de l'île, M. Lin n'a pas voulu annuler son séjour de trois jours, estimant que le régime communiste essayait seulement d'apaiser le sentiment nationaliste de son pays par une démonstration de force.
"Je pense que la guerre russe en cours en Ukraine a envoyé un avertissement au (président chinois) Xi Jinping, montrant qu'il ne serait pas facile de prendre Taïwan", explique à l'AFP cet homme de 35 ans, pagaie à la main sous un soleil brûlant d'été.
Les tensions dans le détroit de Taïwan sont à leur apogée, après la réaction courroucée de Pékin à la visite de la présidente de la Chambre des représentants des Etats-Unis à Taipei.
La Chine a effectué des exercices militaires sans précédent, tirant plusieurs missiles dans les eaux autour de Taïwan et déployant avions de chasse et navires de guerre pour simuler un blocus de l'île.
Mais au milieu de ces bruits de bottes, le tourisme continue à Kinmen.
Les vols intérieurs vers l'île se poursuivent, les cars déversent le flot de touristes sur les sites populaires et les visiteurs accumulent les souvenirs dans les boutiques de l'aéroport.
On se presse aux postes d'observation, passant devant des fresques anti-Chine, pour prendre des photos du continent à travers les pointes anti-débarquement enfoncées sur la plage.
"Cela ne sert à rien de s'inquiéter (d'une invasion chinoise). Nous devrions rester calme et continuer notre vie", explique Vanessa Chu, 52 ans, venue de la cité côtière de Hsinchu.
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Le touriste Joseph Lin sur son paddle, le 10 août 2022 aux îles de Kinmen, à Taïwan © AFP Sam Yeh