Ukraine : indignation après le bombardement d'un hôpital pour enfants
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Ukraine : indignation après le bombardement d'un hôpital pour enfants.
Kiev (AFP) - "Barbare", "immoral", "crime de guerre" : le bombardement d'un hôpital pédiatrique par les forces russes dans la ville assiégée de Marioupol a provoqué l'indignation des autorités ukrainiennes et des Occidentaux, alors que l'armée russe se rapprochait jeudi de Kiev, selon l'état-major ukrainien.
Cette attaque, qui a fait 17 blessés, est intervenue à la veille des discussions, jeudi en Turquie, entre les ministres russe et ukrainien des Affaires étrangères, leur premier face-à-face depuis le début de l'offensive russe en Ukraine il y a deux semaines.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a condamné un "crime de guerre", a partagé des vidéos montrant la destruction - après un raid aérien - de l'établissement, qui abritait une maternité et un hôtal pédiatrique, à Marioupol, port stratégique sur la mer d'Azov (sud-est). On peut voir l'intérieur de bâtiments soufflés, des débris, des feuilles de papier et des morceaux de verre jonchant le sol.
La Maison Blanche a de son côté dénoncé un usage "barbare" de la force contre des civils, et le Premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié le bombardement d'"immoral".
"Il n'y a aucun enfant" parmi les blessés et "aucun mort", selon un bilan fourni par les autorités locales.
Le bombardement s'est produit alors que des femmes étaient en train d'accoucher dans l'hôpital, qui venait d'être ré-équipé, a indiqué à l'AFP un membre de l'administration militaire de la région de Donetsk.
Le gouvernement russe n'a pas nié l'attaque, mais a affirmé que des "bataillons nationalistes" ukrainiens utilisaient l'hôpital comme base de tirs.
Les neuf jours de siège de Marioupol ont déjà fait 1.207 morts, a affirmé mercredi soir la mairie.
Dans son dernier bilan mercredi, l'ONU a estimé que 516 civils ont été tués et plus de 800 blessés en Ukraine depuis le début de l'invasion, qui a jeté sur les routes de l'exil plus de deux millions de réfugiés.
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Des réfugiés attendent d'être transportés après avoir traversé la frontière ukraino-polonaise au poste frontière de Medyka, dans le sud-est de la Pologne, le 9 mars 2022 © AFP Louisa GOULIAMAKI