A Kyoto, une nouvelle règle pour protéger les geishas des touristes "paparazzi" bien accueillie

[Article] Tourists banned from private alleys in Kyoto's geisha district.


A Kyoto, une nouvelle règle pour protéger les geishas des touristes "paparazzi" bien accueillie.

Kyoto (Japon) (AFP) - La prochaine interdiction de l'accès aux ruelles privées du célèbre quartier des geishas de Kyoto pour les touristes est plutôt bien accueillie dans l'ancienne capitale impériale japonaise, même si cela risque de ne pas suffire à dissuader tout le monde.

Le conseil local de Gion, déplorant que certains visiteurs se comportent comme des "paparazzi" et se croient dans un "parc d'attractions", a annoncé la semaine dernière que les touristes ne seraient plus les bienvenus dans les ruelles privées du quartier à partir d'avril.

Depuis le retour en masse des touristes au Japon après les années Covid-19, Kyoto fait face à une recrudescence de visiteurs malotrus, qui importunent les geishas pour des photos alimentant quasi instantanément les réseaux sociaux.

Des témoignages évoquent les cas d'une apprentie geisha dont le kimono a été déchiré, ou d'une autre qui a retrouvé des mégots de cigarettes dans son col de kimono.

Contrairement à certaines idées reçues, les geishas, appelées localement "geikos" ("femmes d'art"), ne sont pas des prostituées, mais des artistes du divertissement distrayant leurs clients avec des danses traditionnelles, de la musique et des jeux.

Depuis 2019, il existe déjà une interdiction de prendre des photos dans les voies privées de Gion, sous peine d'une amende pouvant aller jusqu'à 10.000 yens (62 euros au cours actuel). Sans que cela ait suffi.

Certains visiteurs regrettent toutefois la prochaine interdiction d'arpenter les ruelles de Gion, pleines de charme traditionnel avec leurs bâtiments en bois de style ancien.

Kyoto n'est pas le seul lieu au Japon à prendre plus de mesures face au surtourisme. A partir de cet été, un quota quotidien de personnes s'appliquera pour emprunter le sentier le plus populaire pour gravir le mythique Mont Fuji, près de Tokyo, et un droit d'accès d'un peu plus de 12 euros (2.000 yens) a été fixé.

Quant au maire d'Osaka, la principale métropole de l'ouest du Japon, il envisage d'imposer une taxe aux touristes étrangers, en plus de la taxe hôtelière existante.

This article was published Thursday, 14 March, 2024 by AFP
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Des touristes prennent des photos dans une ruelle du quartier des geishas de Kyoto, au Japon, le 10 mars 2024 © AFP Yuichi YAMAZAKI


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