Afrique du Sud : les coupures de courant font trembler les petites entreprises
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Afrique du Sud : les coupures de courant font trembler les petites entreprises.
Johannesburg (AFP) - L'agacement a laissé place à l'incertitude. Après des semaines de coupures d'électricité rapprochées, les entreprises sud-africaines, petites et grandes, souffrent en termes de productivité mais aussi de coûts, alors qu'elles préféreraient embaucher pour oublier le blues post-pandémie.
Le pays est familier de ces délestages mais leur fréquence s'est intensifiée récemment. Jusqu'au stade 6 (sur une échelle de huit) pendant deux semaines en juillet, soit le pire niveau depuis fin 2019.
Depuis, les coupures, moins nombreuses, restent quotidiennes et assombrissent l'humeur de cette fin d'hiver austral.
Après des années de mauvaise gestion et de corruption, la société nationale Eskom est incapable de produire assez d'énergie pour subvenir aux besoins du pays. Ses centrales à charbon (80% de l'électricité en Afrique du Sud) sont vieillissantes, nécessitent des réparations.
Chaque "stade" de privation d'électricité coûte au pays l'équivalent de 29 millions d'euros par jour, selon une déclaration gouvernementale en mars.
Il en résulte une spirale désastreuse, affirme à l'AFP Ismail Fasanya, maître de conférences en économie à l'université de Witwatersrand.
"Les délestages entraîneront d'autres pertes d'emplois, ce qui entraînera une baisse de la production. Cela affectera les dépenses. Cela affectera encore plus la croissance", ajoute-t-il.
Devoir acheter et faire fonctionner des générateurs représente un coût supplémentaire, décourageant certains de créer leur entreprise ou des étrangers d'investir, estime l'économiste.
L'impact sur la création d'emplois est particulièrement préoccupant avec un taux de chômage aggravé à 34,5% par les effets destructeurs de la pandémie de coronavirus.
Les experts en énergie et même Eskom, criblé de dettes, appellent le gouvernement à investir rapidement dans le renouvelable, en particulier le solaire, meilleur moyen de combler le déficit énergétique.
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Une femme utilise une lampe LED rechargeable pendant qu'elle fait ses courses, après une coupure de courant à Tshwane, en Afrique du Sud, le 16 février 2022 © AFP/Archives Phill Magakoe