Cafés-restaurants : les pourboires versés en CB seront défiscalisés
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Cafés-restaurants : les pourboires versés en CB seront défiscalisés.
Lyon (AFP) - Les employés des cafés et restaurants verront bientôt leurs pourboires versés par carte bancaire intégrés à leur rémunération sans être fiscalisés, ce qui devrait contribuer à attirer des jeunes dans ce secteur, espère le patronat, sous pression pour améliorer l'attractivité de ces métiers.
"Nous avons décidé que les pourboires payés par carte bleue seraient sans charge pour les employeurs et sans impôts pour les salariés" avec une mise en oeuvre "dans les prochains mois", a annoncé lundi Emmanuel Macron en visitant le Salon international de la restauration, de l’hôtellerie et de l'alimentation (SIRHA) qui s'ouvre à Lyon.
"Cela va permettre d'ajouter au pouvoir d'achat" des salariés du secteur. Cette mesure "ne coûte rien, car aujourd'hui ça ne marche pas", a-il ajouté, "parce qu'on l'a vu en sortie de crise, nos compatriotes utilisent de moins en moins de liquide".
Pouvoir ajouter le pourboire directement sur l'addition payée par carte bancaire, sans que celui-ci ne soit taxé, va "permettre d'attirer plus de jeunes et de moins jeunes pour leur dire : tu peux gagner plus que le salaire et le bonus que je te verse", a conclu le chef de l'Etat, qui déplore régulièrement les emplois non pourvus dans ce secteur, un casse-tête pour les restaurateurs.
Alors que l'emploi fait partie, avec la lutte contre le Covid et un vaste plan d'investissements, des chantiers prioritaires annoncés par l'exécutif le 10 septembre, à sept mois de la présidentielle, le patronat de l'hôtellerie-restauration qui peine à recruter -comme le bâtiment ou d'autres secteurs-, voit ainsi exaucée l'une de ses demandes, et s'en est promptement félicité.
"C'est quelque chose que nous demandions depuis plusieurs années, beaucoup de pays le font. Cela va inciter les jeunes à venir dans nos métiers, tirer le service vers le haut, et inciter les clients à reconnaître la qualité du service", a déclaré à l'AFP Roland Héguy, président de l'Umih, principale organisation patronale de l’hôtellerie restauration.
S'il s'agit là d'un "outil de plus" pour renforcer l'attractivité d'un secteur qui emploie au total 1,2 million de salariés, restauration collective comprise, cela n'exempte pas le patronat d'une réflexion sur la façon de "revaloriser (ces) métiers, en améliorant les conditions de travail et les grilles de salaires", juge-t-il.
Selon M. Macron, 110.000 emplois sont à pourvoir dans la restauration, le patronat parlant même de "150 à 180.000 emplois", sans disposer d'estimation fiable à ce stade.
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Dans un café de Belle-Ile-en-Mer, le 19 mai 2021 © AFP/Archives LOIC VENANCE