"Civil War", un film qui rouvre le débat sur les fractures aux Etats-Unis


"Civil War", un film qui rouvre le débat sur les fractures aux Etats-Unis.

Los Angeles (AFP) - Dans un avenir proche, les Américains s'affrontent au cours une seconde guerre civile sanglante: si "Civil War" est une fiction, le film veut lancer le débat sur le populisme et la fracture grandissant au sein de la société américaine.

Projeté en avant-première la semaine dernière au festival SXSW, le film sort le 12 avril dans les salles américaines et raconte l'histoire d'un président confronté à une sécession de la Californie et du Texas.

En tête d'affiche, l'actrice Kirsten Dunst incarne une journaliste parcourant une société fracturée, le FBI a été démantelé et des drones militaires attaquent des civils américains.

Mais ce scénario est-il plausible?

Dans une enquête menée en 2023 par les instituts Brookings et PRRI, 23% des Américains interrogés estimaient que "les vrais patriotes américains pourraient être contraints de recourir à la violence pour sauver (leur) pays".

Mais pour William Howell, professeur de sciences politiques à l'université de Chicago, s'il y a lieu de s'inquiéter de la montée de la violence politique, un conflit armé de grande ampleur n'est pas à l'ordre du jour.

L'auteur Stephen Marche estime au contraire que les Etats-Unis représentent "un cas d'école d'un pays allant tout droit à la guerre civile", mais pas comme dans "Civil War".

Parmi ces scénarios: des milices hostiles à l'Etat affrontent les forces fédérales, un président est assassiné...

Pour certains, la violence politique "devient acceptable et dans un certain sens, inévitable", car ils "ne pensent pas que leur gouvernement est légitime", affirme Stephen Marche.

Le "président à trois mandats" du film permet de dresser un parallèle avec la peur qu'ont de nombreux Américains en cas de réélection de Donald Trump.

Ils craignent que le milliardaire républicain refuse de se plier à la Constitution qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels et de quitter le pouvoir après quatre ans.

Un scénario pas si invraisemblable "si vous le prenez au mot", assure William Howell. "Et je pense que l'on aurait tort" de ne pas croire en ses paroles.

This article was published Tuesday, 19 March, 2024 by AFP
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Un homme en uniforme sudiste passe à cheval devant une brasserie arborant un drapeau LGBT+ et une affiche "Black Lives Matter", lors d'une journée en hommage aux généraux confédérés Lee et Jackson, le 13 janvier 2024 à Lexington, en Virginie © AFP/Archives Ryan M. Kelly


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