Huiles, farines, pâtes : tension dans les magasins mais pas de panique, assurent les professionnels
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Huiles, farines, pâtes : tension dans les magasins mais pas de panique, assurent les professionnels.
Paris (AFP) - Les rayons d'huiles, de farines ou de pâtes dans les magasins sont soumis depuis quelques semaines à davantage de tensions d'approvisionnement, en raison notamment d'achats de précaution des consommateurs, mais les professionnels sont rassurants sur les stocks à court terme.
Le panéliste de référence sur les ventes en grandes surfaces, NielsenIQ, explique à l'AFP avoir observé une augmentation des problèmes de disponibilité de certains produits en rayon.
Du 21 février au 27 mars, les huiles, la farine et les pâtes ont vu "leurs nombres d'incidents de rupture en grande distribution", hors les discounters Lidl ou Aldi, "croître de manière plus ou moins significative", respectivement de 37% pour les huiles, de 26% pour la farine et de 21% pour les pâtes alimentaires, dit à l'AFP Nicolas Léger, directeur analytique chez NielsenIQ.
Plusieurs représentants du secteur de la grande distribution ont martelé ces derniers jours qu'il n'y avait aucun risque de pénurie sur l'ensemble des produits commercialisés.
"En France, aujourd'hui, il n'y a pas de pénurie pour la consommation courante et il n'y en aura pas jusqu'à l'été", a déclaré dimanche sur BFMTV le président du comité stratégique E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc. "Des pâtes, il y en a. Pour l'huile de tournesol, nos stocks vont jusqu'à juin".
Les rayons vides s'expliquent par la tension sur l'approvisionnement créée par ces achats de précaution et un phénomène de stockage "plus important qu'à l'habitude", selon Nicolas Léger de NielsenIQ. Un phénomène également observé lors des premiers mois de l'épidémie de Covid-19.
"On dit et répète de ne pas s'inquiéter, qu'il n'y a pas de pénurie, mais le fait d'en parler attire l'attention de certains consommateurs, qui au lieu d'acheter un litre d'huile vont en acheter trois", poursuit auprès de l'AFP Thierry Desouches, porte-parole de Système U. "Or, la chaîne d'approvisionnement est dimensionnée pour un certain volume, et si ce dernier est démultiplié, il peut y avoir ce genre de rupture" alors qu'il n'y a pas de problème de stock.
"Le contexte actuel crée de l'incertitude au sein des foyers français", qui ont successivement subi "période inédite de coronavirus, reprise mondiale sans précédent, tensions sur les matières premières, inflation et conflit en plein cœur de l'Europe", synthétise NielsenIQ. "Nous lisons ainsi une transcription de ces tensions sur les achats en magasin".
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Des rayons vides d'un supermarché où manque l'huile végétale de tournesol, le 5 avril 2022 à Paris © AFP THOMAS COEX