La filière des fruits et légumes prépare la fin de l'emballage en plastique le 1er janvier
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La filière des fruits et légumes prépare la fin de l'emballage en plastique le 1er janvier.
Paris (AFP) - Place au sac en papier ou au fourreau en carton : à partir du 1er janvier, plusieurs fruits et légumes frais ne pourront plus être emballés dans du plastique, obligeant les industriels à s'adapter.
Cette modification s'impose à divers produits, comme les pommes, vendus dans des contenants de moins de 1,5 kilogramme, mais des tolérances courront jusqu'en 2026, notamment pour les fruits rouges, plus fragiles.
Décrétée en octobre, l'interdiction du plastique a plongé la filière dans l'incertitude : "c'était une surprise. (...) Nous n'avions jamais été consultés", regrette auprès de l'AFP Laurent Grandin, président de l'interprofession des fruits et légumes Interfel.
Pointant des coûts "insurmontables" imposés à de petites structures, il relève que les producteurs vont devoir continuer à utiliser du plastique pour conserver les marchés étrangers qui l'emploient, notamment l'Angleterre, "principal débouché en pommes conditionnées".
Chez Pomanjou, le pas a déjà été franchi depuis trois ans. Le producteur annuel de 35.000 à 40.000 tonnes de pommes dans le Val-de-Loire avait acquis de sa propre initiative deux machines pour passer au 100% carton, souhaité par une part croissante de sa clientèle.
Mais, avec des appareils à "plus de 100.000 euros" et des emballages "20% à 30% plus chers", le responsable Arnaud de Puineuf déplore l'impact "assez fort" de l'abandon du plastique : "c'est toujours nous qui supportons les coûts mais, en contrepartie, il n'y a pas de hausse du prix de vente".
Le groupe Casino (Monoprix, Supermarchés Casino...) a mis en place dans plusieurs enseignes la vente de tomates en vrac dans un contenant cartonné. Des filets de cellulose ou des sachets en papier sont aussi proposés.
"Les fournisseurs ont travaillé bien en amont" et "il ne va rien se passer dans la nuit du 31 décembre", anticipe une porte-parole du groupe. Le décret prévoit de plus un délai de six mois pour "permettre l'écoulement des stocks d'emballages".
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Dans un supermarché à Montesson, dans les Yvelines, le 21 décembre 2012 © AFP/Archives LIONEL BONAVENTURE