La "part de rêve" d'Anne Démians, première femme architecte de l'Académie des Beaux-Arts

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La "part de rêve" d'Anne Démians, première femme architecte de l'Académie des Beaux-Arts.

Paris (AFP) - Des panneaux photovoltaïques verticaux sur la gare de Vilnius, des logements absorbant la nature à Strasbourg : face à la complexité des enjeux du XXIe siècle, Anne Démians, première femme architecte à entrer à l'Académie des Beaux-Arts, veut préserver "une part de rêve".

Mercredi, sous la Coupole du palais de l'Institut de France qui regroupe cinq Académies, cette grande femme blonde de 59 ans recevra son épée d'académicienne lors d'une cérémonie officielle.

C'est Sebastião Salgado, membre de la section photographie de l'Académie des Beaux-Arts, qui prononcera le discours de son "installation", la première d'une femme dans la section d'architecture elle a été élue le 23 juin 2021 au fauteuil précédemment occupé par Roger Taillibert (1926-2019).

"C'est un grand honneur. Je ne l'ai pas recherché mais, si ça peut permettre de faciliter le devenir des jeunes architectes, ça me fait très plaisir", dit à l'AFP Mme Démians, veste et pantalon de cuir noir, dans son cabinet d'architecte du Xe arrondissement de Paris.

A l'Académie des Beaux-Arts, elle espère "retrouver la dimension du Bauhaus, ce grand moment de l'architecture qui est la synthèse de tous les arts".

L'architecture, c'est sa "vocation". "Je n'ai pas envisagé un seul instant un autre métier", dit-elle.

"Toute petite, je voyais ma grand-mère dessiner, elle voyageait beaucoup et j'imaginais que l'architecture, c'était dessiner, imaginer le monde, le rêver. C'est quelque chose que j'ai cherché à préserver car je crois que ça permet d'aller toujours un peu plus loin par rapport aux idées reçues", ajoute cette diplômée de l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Versailles, qui a enseigné et créé sa première agence en 1995.

Elle compte aujourd'hui 30 salariés, architectes, ingénieurs et designers.

Elle a signé avec les architectes Francis Soler, Finn Geipel et Rudy Ricciotti un manifeste pour une construction sans écart entre le logement privé et le logement social.

A Paris, son agence a été sollicitée pour la requalification d'une partie de l'Hôtel-Dieu, à deux pas de la cathédrale Notre-Dame à Paris, en centre de recherche médicale, un projet qui prévoit une grande nef en son coeur.

Elle travaille depuis peu à la transformation de la gare de Vilnius en Lituanie, afin de la rendre "autonome énergétiquement" : dotée de "panneaux photovoltaïques verticaux" sur son toit "à cause de la neige", elle sera aussi "un repère dans la nuit", dit-elle.

This article was published Tuesday, 17 January, 2023 by AFP
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L'architecte française Anne Demians dans les bureaux de son agence, le 10 janvier 2023 à Paris © AFP/Archives STEPHANE DE SAKUTIN


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