La secrète collection Dior d'Alaïa s'expose à Paris pour la première fois
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La secrète collection Dior d'Alaïa s'expose à Paris pour la première fois.
Paris (AFP) - Un pan entier de l'histoire de la mode sort de l'ombre : à Paris, une double exposition dévoile pour la première fois une partie de la collection Dior d'Azzedine Alaïa, où des robes emblématiques Christian Dior côtoient l'audace du couturier franco-tunisien.
A partir de lundi, la Fondation Azzedine Alaïa fait dialoguer une trentaine de silhouettes de l'inventeur du New Look avec celles du maître de la coupe dans l'exposition "Azzedine Alaïa et Christian Dior, deux maîtres de la Haute Couture". En parallèle, depuis le 20 novembre, la Galerie Dior présente une centaine de pièces inédites à travers le parcours "La collection Dior d'Azzedine Alaïa".
Ces pièces proviennent des archives personnelles du créateur à la renommée mondiale. En collectionneur passionné, il a réuni en près de quarante ans quelque 20.000 vêtements et accessoires, dont environ 600 créations Dior.
Alaïa a toujours été "fasciné par l'ampleur des robes Dior qui semblaient tenir debout toutes seules", explique à l'AFP Olivier Saillard, le directeur de la Fondation Azzedine Alaïa et commissaire des deux expositions.
Si sa passion pour la mode patrimoniale était connue de tous, le contenu exact de ses archives est resté un mystère jusqu'à sa mort en 2017.
"Il était extrêmement discret sur ce qu'il possédait. Il n'a jamais souhaité nous montrer sa collection", explique Olivier Flaviano, directeur de la Galerie Dior.
Ce n'est qu'en 2023 que la Fondation Alaïa sollicite la maison Dior pour identifier et répertorier ces pièces.
Très bien conservées pour la plupart, elles se révèlent être des œuvres importantes. "Il y a des modèles que nous n'avions pas dans nos archives", souligne M. Flaviano.
Ce travail minutieux a fait naître l'idée d'une double exposition.
À la Fondation Alaïa, l'exposition se concentre exclusivement sur les créations de Christian Dior (1947-1957) et explore les liens entre ces deux experts de la silhouette. "Ce qu'il y a de plus commun entre eux, c'est la taille", souligne Olivier Saillard.
Chez Dior, la taille se dessine avec des corsets intérieurs tandis que chez Alaïa, elle s'affirme par des ceintures sculpturales.
À la Galerie Dior, les 101 pièces prêtées par la Fondation Alaïa, majoritairement signées Christian Dior, s'intègrent dans un parcours qui mêle robes historiques et documents d'archives, avec notamment pour la première fois des chartes de collection, ces grandes planches où s'alignent croquis et échantillons de tissus.
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Des robes de Christian Dior présentées à l'exposition "La collection Dior d'Azzedine Alaïa" à la Galerie Dior à Paris, le 9 décembre 2025 - Dimitar DILKOFF (AFP)