Le patient travail des restaurateurs égyptiens sur les trésors de Toutânkhamon

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Le patient travail des restaurateurs égyptiens sur les trésors de Toutânkhamon.

Le Caire (AFP) - Adolescent, Eid Mertah passait des heures à lire des livres consacrés au roi Toutânkhamon, traçant les hiéroglyphes du doigt, rêvant de tenir un jour entre ses mains le célèbre masque d'or du jeune pharaon.

Il fait aujourd'hui partie des 150 restaurateurs professionnels égyptiens qui travaillent dans les laboratoires de conservation du Grand musée égyptien (GEM) et traitent, entre autres, la précieuse collection d'objets funéraires découverte en 1922 dans une tombe de la vallée des Rois épargnée par les pillards.

Le public devra patienter encore quelques mois pour découvrir le fruit de son travail: à l'origine prévue le 3 juillet, l'inauguration officielle du GEM et de l'exposition permanente réunissant pour la première fois les quelque 5.000 objets du trésor de Toutânkhamon, a été reportée à la fin de l'année. 

Après plusieurs reports liés aux bouleversements politiques et à la pandémie de Covid-19, les autorités égyptiennes ont expliqué ce nouveau délai par les tensions géopolitiques dans la région. 

Le bâtiment ultramoderne construit à proximité des pyramides de Gizeh pour un budget de plus d'un milliard de dollars offrira aux visiteurs une expérience rare: observer derrière une paroi vitrée la vie d'un laboratoire de conservation et le travail des experts sur le bateau solaire du pharaon Khéops, vieux de 4.500 ans, selon les informations obtenues auprès de la direction du musée.

Le trésor de Toutânkhamon comprend son emblématique masque funéraire en or, des cercueils dorés, des amulettes en or, des colliers de perles, des gants en lin, des statues, des sanctuaires miniatures, des chars cérémoniels, ainsi que deux fœtus momifiés, présumés être ses filles mort-nées.

Nombre de ces objets n'avaient pas été restaurés depuis leur découverte par l'archéologue britannique Howard Carter. Les techniques de conservation employées à l'époque visaient à protéger les objets, mais plus d'un siècle plus tard compliquent leur restauration.

L'application de cire sur les surfaces en or a permis "de préserver les objets à l'époque", explique Hind Bayyoumi, "mais elle a ensuite masqué les détails que nous souhaitons aujourd'hui révéler au monde".

La restauration a été le fruit d'une coopération étroite entre l'Egypte et le Japon, Tokyo apportant un financement de 800 millions de dollars sous forme de prêts ainsi qu'un soutien technique pour la restauration, le transport et la gestion muséale.

La collection Toutânkhamon a longtemps été éparpillée dans plusieurs sites, notamment le Musée égyptien de la place Tahrir, le musée de Louxor, ainsi que la tombe elle-même, dans la Vallée des Rois. Certains objets ont fait l'objet d'une restauration légère avant leur transfert pour un transport sécurisé.

 

 

This article was published Tuesday, 8 July, 2025 by AFP
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Un archéologue effectue des restaurations sur le sarcophage en or de l'ancien pharaon égyptien Toutânkhamon au laboratoire de restauration du Grand Musée égyptien (GEM) à Gizeh, dans la banlieue sud-ouest du Caire, le 13 avril 2020 en Egypte - Khaled DESOUKI (AFP)


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