Le sommet des espèces menacées veut "traîner en justice" les trafiquants
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Le sommet des espèces menacées veut "traîner en justice" les trafiquants.
Panama (AFP) - La conférence de l'ONU sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) s'est ouverte lundi à Panama sur un appel à "traîner en justice" les bandes criminelles qui se dédient à leur lucratif trafic.
Le commerce illégal d'espèces animales et végétales menacées représente un chiffre d'affaires annuel d'environ 15 milliards de dollars pour les réseaux criminels, selon l'ONG de défense de l'environnement World Wild Fund (WWF).
La secrétaire générale de la CITES, Ivonne Higuero, a appelé lundi à "traîner en justice" les bandes criminelles qui se dédient à ces trafics.
"En dépit d'efforts considérables, les crimes contre la vie sauvage constituent toujours un grave défi et nous devons les traiter en priorité absolue", a souligné Mme Higuero.
Les délégués des 183 Etats et de l'Union européenne, parties à la Convention, assistent jusqu'au 25 novembre à Panama à la COP19 de la CITES aux côtés de centaines d'experts de la conservation de la vie sauvage.
Ils devront examiner 52 propositions visant à modifier les degrés de protection fixés par la Convention.
La révision des règles du commerce des ailerons de requins, des reptiles, des tortues et d'autres espèces sauvages menacées d'extinction ou sources de risques sanitaires à l'ère du Covid seront notamment au menu de la rencontre.
Celle-ci doit aussi faire le bilan de la lutte contre la fraude et voter de nouvelles résolutions, notamment sur les risques de zoonose (maladie transmise de l'animal à l'homme) liée aux trafics, un sujet devenu majeur avec la pandémie de Covid-19.
La CITES, en vigueur depuis 1975, fixe les règles du commerce international pour plus de 36.000 espèces sauvages, allant de la délivrance de permis (plus d'un million de transactions autorisées par an) jusqu'à l'interdiction totale.
Organisé tous les deux ou trois ans, le sommet se déroule cette année dans l'ombre et sous l'influence de deux autres conférences de l'ONU, elles-aussi cruciales pour l'avenir des êtres vivants sur la planète : la COP27 sur le climat, en cours en Egypte, et la COP15 sur la sauvegarde de la biodiversité, en décembre à Montréal.
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Ouverture de la Convention sur le commerce international des espèces menacées d'extinction (CITES) à Panama City, le 14 novembre 2022 © AFP Luis ACOSTA