Nucléaire en France : un problème de corrosion renforce les craintes sur l'approvisionnement
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Nucléaire en France : un problème de corrosion renforce les craintes sur l'approvisionnement.
Paris (AFP) - Un problème de corrosion sur le système de sécurité des réacteurs nucléaires français s'est étendu à au moins un autre réacteur, un nouveau déboire qui tombe mal au moment où l'approvisionnement électrique est tendu et la filière scrutée comme jamais.
Ces problèmes ont poussé le groupe français EDF a réduire sa prévision de production d'électricité nucléaire pour 2022 "à 300 – 330 TWh, contre 330 – 360 TWh", en raison "du prolongement de la durée d'arrêt de 5 réacteurs du parc nucléaire français d'EDF", a annoncé le groupe dans un communiqué jeudi soir.
Parmi eux, un réacteur de la centrale de Penly (Seine-Maritime) est désormais aussi concerné par ce défaut, qui n'avait jusqu'à présent affecté que des réacteurs plus puissants et récents.
"Les défauts qui ont été constatés sur les réacteurs de dernière génération ont été constatés sur un autre réacteur", celui de Penly 1, qui est déjà à l'arrêt, a indiqué à l'AFP Karine Herviou, directrice générale adjointe de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Le problème n'avait jusqu'à présent été identifié que sur des réacteurs de 1.450 mégawatts. Le défaut détecté à Penly 1, un réacteur de 1.300 MW, est le premier qui concerne une autre famille de réacteurs.
EDF avait annoncé à la mi-décembre l'arrêt par précaution des deux réacteurs de la centrale de Chooz (Ardennes) pour vérification d'éventuels défauts sur son circuit de refroidissement de secours, après la détection de défauts à Civaux (Vienne), une autre centrale de même modèle.
Le groupe a, depuis, annoncé qu'un des réacteurs de Chooz était effectivement concerné par le même problème. Le second fait toujours l'objet d'investigations.
L'arrêt des quatre réacteurs de Civaux et de Chooz en plein mois de décembre avait privé la France de 10% de sa capacité nucléaire et fait bondir les prix de l'électricité, déjà très élevés, sur le marché.
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Photo d'archives de la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime), le 6 avril 2012 © AFP/Archives Charly TRIBALLEAU