Pour venir à bout des déchets, la mairie de Marseille déploie les grands moyens
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Pour venir à bout des déchets, la mairie de Marseille déploie les grands moyens.
Marseille (AFP) - Face à une grève qui s'enlise et des tas d'ordures qui grossissent, le maire de Marseille a fait appel mardi à des entreprises privées pour ramasser les détritus qui menacent d'atteindre la mer, une mesure inédite dans la deuxième ville de France.
A proximité de la célèbre corniche marseillaise, plusieurs éboueurs et leurs deux petits camions-bennes tentent de venir à bout d'un imposant tas d'immondices qui déborde sur le trottoir. Une tâche rendue encore plus ardue par le mistral et ses rafales à plus de 120 km/h.
Face à ce qu'elle décrit comme un "danger grave et imminent" pour la sécurité des Marseillais, et cette troisième grève des éboueurs en quatre mois, la mairie a donc décidé d'agir.
"Ce sont des tonnes de déchets qu'il y a encore aujourd'hui", et ces déchets "qui s'envolent, c'est autant de pollution qui s'accumule sur nos plages", commente, près du littoral, Yannick Ohanessian, l'adjoint au maire socialiste chargé de la sécurité et de la prévention.
"Hier matin, j'ai ouvert mon magasin, j'avais un rat qui dormait devant, en plein centre ville. On est dans le tiers monde", dénonce Célia, une tatoueuse d'une trentaine d'années face à l'amoncellement d'ordures situé à un mètre à peine de son commerce.
Outrepassant ses prérogatives, puisque le ramassage des déchets incombe normalement à la métropole Aix-Marseille-Provence, dirigée par Martine Vassal (LR), la municipalité a mobilisé six camions-bennes mardi, appartenant à des entreprises privées, pour ramasser les déchets dans des zones prioritaires, soit environ 5 tonnes au total.
"L'objectif c'est de tout faire pour sortir de cette situation qui devient insupportable pour tout le monde", insiste l'élu marseillais, en se défendant de vouloir "casser" le conflit social opposant, autour de la réforme du temps de travail, le syndicat majoritaire FO à la ville, à la métropole et à ces dirigeants.
Un coup de main que la métropole dit "prendre volontiers", estimant que ce qui compte est "que le stock d'ordures ménagères sur la voie publique", actuellement d'environ 2.000 tonnes, "soit évacué le plus rapidement possible", a indiqué à l'AFP Yves Moraine, chargé des négociations avec les syndicats.
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Des agents de la mairie de Marseille ramassent les poubelles qui débordent, le 1er février 2022 © AFP Christophe SIMON