Succéder à Elon Musk, la gageure du futur nouveau patron de Twitter

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Succéder à Elon Musk, la gageure du futur nouveau patron de Twitter.

New York (AFP) - Elon Musk a accepté de nommer, à la tête de Twitter, un successeur, dont la tâche s'annonce déjà très délicate, coincé entre les demandes du bouillant propriétaire et les attentes des annonceurs, régulateurs, créanciers et salariés.

"Je démissionnerai de la direction générale dès que j'aurai trouvé quelqu'un d'assez fou pour faire ce boulot!", avait tweeté le quinquagénaire iconoclaste près que 57% des 17 millions d'utilisateurs participants aient réclamé son départ dans un sondage.

Elon Musk n'a encore jamais cédé, de son plein gré, les rênes d'une des nombreuses sociétés majeures qu'il a créées ou dont il a pris la direction ces trois dernières décennies.

Débarqué de sa propre entreprise X.com par le conseil d'administration en 2000, il est encore aujourd'hui à la tête, outre Twitter, de Tesla, SpaceX, Neuralink et The Boring Company.

Pour Ann Lipton, professeure de droit des affaires et d'entrepreneuriat à l'université Tulane, même si Elon Musk désigne un successeur, "il a des opinions très tranchées sur la façon de diriger Twitter", dont il restera l'actionnaire majoritaire.

"Donc tout nouveau patron pourrait avoir du mal à mettre en oeuvre sa propre vision", dit-elle. "Il travaillera probablement dans l'ombre de Musk, a fortiori dans la mesure Musk veut rester dans l'entreprise."

Le natif de Pretoria a ainsi indiqué que même une fois dénichée la perle rare, il s'occuperait encore "des équipes dédiées aux logiciels et aux serveurs".

Le milliardaire étant un utilisateur compulsif de la plateforme, Ann Lipton imagine la possibilité qu'il réponde à des sollicitations directes d'utilisateurs lui demandant de trancher certaines questions et fragilise ainsi son successeur.

Quant au profil du futur directeur général, "il lui faut quelqu'un qui réagisse de façon plus avisée et diplomatique aux regards extérieurs", estime Jeffrey Sonnenfeld, professeur à l'université Yale et spécialiste de gouvernance. Or, pour l'universitaire, le problème est qu'Elon Musk "cherche un clone de lui-même et c'est exactement ce qu'il faut éviter".


This article was published Tuesday, 27 December, 2022 by AFP
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Elon Musk à Stavanger (Norvège), en août dernier © NTB/AFP Carina Johansen


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