Festival de BD d'Angoulême : le scénario d'une gestion partagée n'éteint pas l'incendie

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Festival de BD d'Angoulême : le scénario d'une gestion partagée n'éteint pas l'incendie.

Bordeaux (AFP) - L'association propriétaire du festival de BD d'Angoulême (FIBD) a proposé samedi de confier son organisation future à un binôme associant son actuel délégataire, très critiqué, sans mettre fin à l'appel au boycott de la prochaine édition en cas de reconduction.

Ce dernier, la société privée 9eArt+, et la Cité Internationale de la Bande dessinée et de l'Image (CIBDI), un établissement public qui abrite le musée de la BD, doivent soumettre "un projet commun" d'ici au 20 novembre, a annoncé l'association à l'issue d'un appel à projets pour l'organisation de l'événement après 2028.

Depuis 2007 et jusqu'en 2027, celle-ci est confiée à 9eArt+.

Ce "rapprochement" entre les deux offres candidates vise à produire une "plus grande transparence dans la gestion de l'événement" et offre aux financeurs publics du festival - État et collectivités locales, qui subventionnent aussi la CIBDI - "l'opportunité de prendre une place appropriée" dans sa gouvernance, a fait valoir l'association dans un communiqué.

Et d'espérer "que les auteurs et leurs éditeurs considèreront que leur voix a été entendue dans une telle réorganisation", a-t-elle ajouté, précisant que l'actuel organisateur avait "apporté des garanties" quant au départ de son délégué général décrié, Franck Bondoux.

Raté: le syndicat national des auteurs et des compositeurs (Snac) et le Syndicat des travailleurs.euses Artistes-Auteur.ices (STAA) CNT-SO, dénonçant une reconduction déguisée de 9e Art+, ont confirmé leur appel à boycotter la prochaine édition, du 29 janvier au 1er février 2026.

Samedi, la pétition en ligne totalisait près de 2.300 signatures, dont celles de la dessinatrice et autrice française Anouk Ricard, qui avait reçu le Grand Prix d'Angoulême en 2025, et de plusieurs précédents lauréats comme la Britannique Posy Simmonds, l'Américain Art Spiegelman ou les Français Blutch et Lewis Trondheim.

De son côté, le syndicat national de l'édition (SNE), a dénoncé la "totale opacité" du processus de sélection du FIBD, et réclamé "une clarification" et "des réponses satisfaisantes sur cette nouvelle structure organisatrice".

En début d'année, le festival 2025 avait été marqué par une virulente mise en cause de 9eArt+, accusé dans l'Humanité magazine d'opacité financière, de "dérives" mercantiles et d'avoir licencié une salariée, en 2024, qui venait de porter plainte pour un viol survenu en marge du festival.

L'affaire était remontée jusqu'au ministère de la Culture, qui s'inquiétait des "dysfonctionnements" évoqués dans la presse.

 

This article was published Monday, 10 November, 2025 by AFP (381 words)
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A Angoulême le 30 janvier 2025, lors du précédent festival international de la bande dessinée - ROMAIN PERROCHEAU (AFP)

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