L'Europe spatiale réunie à Toulouse pour préciser ses ambitions
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L'Europe spatiale réunie à Toulouse pour préciser ses ambitions.
Paris (AFP) - Les ministres européens chargés de l'Espace se réunissent mercredi à Toulouse pour préciser les ambitions spatiales de l'UE avec notamment une constellation de satellites de communications sécurisées et la gestion des débris spatiaux.
Ces deux sujets seront au cœur de la réunion, dite informelle, des ministres de l'Union européenne, sous la présidence du ministre français de l'Économie, Bruno Le Maire. Elle sera suivie d'un déjeuner de travail consacré à l'exploration spatiale et au changement climatique.
Emmanuel Macron, qui se trouve à moins de deux mois d'une présidentielle pour laquelle il n'est pas encore candidat, exposera ensuite dans un discours (14H30) les positions de la France et ses ambitions pour l'Europe sur ces sujets. Il soulignera, selon l'Elysée, que "l'espace redevient un enjeu de conquête", notamment avec "l'émergence d'acteurs privés" au premier rang desquels l'Américain SpaceX, du milliardaire Elon Musk.
Enfin, les ministres se retrouveront pour un conseil informel de l'Agence spatiale européenne (ESA), qui regroupe 18 pays de l'UE et quatre n'en faisant pas partie (Canada, Grande-Bretagne, Norvège, Suisse).
La Commission européenne a pris les devants mardi en présentant ses initiatives sur la constellation de satellites et la gestion du trafic spatial, deux sujets portant une forte dimension de souveraineté et de sécurité pour l'UE.
Ils s'inscrivent dans son projet de "boussole stratégique", dont l'adoption est prévue en mars, et qui vise à donner à l'Union européenne "les capacités de réagir de manière autonome aux menaces", résumait récemment le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
La constellation de satellites, dont les premiers doivent être opérationnels en 2024, fournira un réseau internet propre à l'UE, assurant des communications gouvernementales sécurisées, et une couverture de communications commerciales à l'échelle de l'UE et l'Afrique. Le coût de cette constellation a été évalué entre 5 et 6 milliards d'euros par le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton. Un tiers sera financé par la Commission, un tiers par le secteur privé et le dernier tiers par les États membres.
Pour la gestion du trafic spatial il s'agit d'élaborer une réglementation de bon usage de l'espace, que l'UE pourrait porter au niveau international. Avec l'objectif de garantir entre autres la sécurité des infrastructures spatiales européennes, comme le système de positionnement par satellite Galileo, contre la menace de débris spatiaux ou d'actes hostiles.
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Image numérique fournie par l'Agence spatiale européenne en avril 2008 montrant des objets et débris en orbite autour de la Terre © ESA/AFP