L'inquiétude monte au Maghreb après des attaques de chiens errants

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L'inquiétude monte au Maghreb après des attaques de chiens errants.

Ariana (Tunisie) (AFP) - Une collégienne décède après une attaque de chiens errants en Tunisie, un garçonnet tué par une meute en Algérie... La prolifération des chiens errants préoccupe le Maghreb, mais l'abattage systématique, principale solution adoptée face à ce phénomène, est décrié par des défenseurs des animaux.

Le parquet de Gabès, dans le sud-est de la Tunisie, a ouvert une enquête à la suite du décès d'une jeune fille de 16 ans, agressée par des chiens sur le chemin de l'école.

Les habitants de cette région agricole s'étaient récemment plaints de la forte augmentation du nombre de chiens errants qui s'en prennent aussi au bétail.

En Algérie, début mars, c'est le petit Salah Eddine, 12 ans, qui a été "dévoré par des chiens" à Blida, près d'Alger, selon son oncle.

Dans ce pays, "la seule méthode utilisée par les services municipaux pour lutter contre les animaux errants est la capture et l'abattage", a indiqué à l'AFP Dr Abdelmoumen Boumaza, un vétérinaire. Mais, déplore-t-il, ils n'agissent "que dans l'urgence, quand il y a des cas de rage".

Pour sa part, la Tunisie assure avoir engagé des actions : le ministère de l'Agriculture a mis à disposition un service de vaccination antirabique gratuit et s'est fixé pour objectif de vacciner rapidement 70 à 80% des chiens de Tunis.

Pourquoi une telle prolifération ? Ces dernières années, les Tunisiens ont eu recours aux chiens plutôt qu'à de coûteux systèmes d'alarme pour protéger leurs propriétés, explique à l'AFP Nowel Lakech, présidente de l'association de Protection des animaux de Tunisie (PAT).

Mais les abandons sont fréquents, surtout quand les femelles ont des petits. Ainsi, il n'est pas rare pour un passant de se retrouver nez à nez avec une meute de chiens dans la capitale.

Ces derniers mois, des campagnes sanglantes notamment sur l'île touristique de Djerba ont entraîné des protestations des défenseurs des animaux sur les réseaux sociaux.

Vétérinaire au centre de stérilisation-vaccination de Tunis, le Dr Mahmoud Latiri a vacciné plus de 2.500 bêtes en deux ans, essentiellement des chiens, et pratiqué de nombreuses stérilisations.

"Sans une stérilisation massive, les rues seront envahies de chiens errants", avertit le Dr Mahmoud.

This article was published Tuesday, 12 April, 2022 by AFP
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Un employé municipal tente de capturer des chies errants à Tunis, le 29 décembre 2021 © AFP Fethi Belaid


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