Renault et Nissan confirment la refonte imminente de leur alliance
Renault et Nissan confirment la refonte imminente de leur alliance.
Paris (AFP) - Renault et Nissan ont confirmé lundi une refonte majeure de leur union scellée en 1999, qui a connu des périodes fastes mais aussi de graves crises de confiance.
Après des mois de négociations complexes, Renault va réduire sa part au capital de Nissan à 15% contre 43,4% actuellement, pour mettre les deux constructeurs automobiles sur un pied d'égalité.
Les tensions entre les deux groupes, liées au déséquilibre originel de leurs participations croisées, avaient atteint leur paroxysme après la chute spectaculaire de leur grand patron commun Carlos Ghosn, arrêté fin 2018 au Japon pour des accusations de malversations financières, et qui a fui au Liban un an plus tard.
Le groupe, qui était le premier constructeur mondial en 2018 en volume de ventes, est arrivé au pied du podium en 2022 derrière Toyota, Volkswagen et Hyundai-Kia.
Renault et Nissan vont chacun détenir 15% du capital de l'autre, "avec une obligation de conservation, ainsi qu'une obligation de plafonnement de leurs participations", selon les constructeurs.
Le groupe français ne va toutefois pas vendre immédiatement le reste de ses actions Nissan (28,4%) car leur valeur de marché est très inférieure à leur valeur actuellement inscrite dans ses comptes.
Aussi, pour éviter des dépréciations massives, Renault va transférer cette tranche dans une fiducie basée en France, à savoir une structure financière qui permettra aux droits de vote attachés à ces actions d'être "neutralisés" pour la plupart des décisions, est-il précisé dans le communiqué.
Renault continuera en revanche de percevoir des dividendes sur ces titres jusqu'à leur vente effective, pour laquelle aucun délai spécifique n'a été fixé.
Nissan, lui, détenait déjà 15% de Renault mais était privé des droits de vote de cette participation, une restriction qui va désormais être levée.
Nissan va par ailleurs investir dans Ampere, le futur pôle électrique de son partenaire français. Le montant de cet engagement n'a pas été précisé pour le moment.
De nouveaux projets opérationnels entre Renault et Nissan sont également prévus en Amérique latine, en Inde et en Europe, selon les deux entreprises.
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Renault et Nissan ont confirmé que le premier allait réduire sa part au capital du second à 15% contre 43,4% actuellement, pour mettre les deux constructeurs automobiles sur un pied d'égalité © AFP/Archives Kazuhiro NOGI