Gynécologie : les médecins tentent de restaurer la confiance après des accusations de violences

[Article] Medical professionals try to regain the trust of female patients.


Gynécologie : les médecins tentent de restaurer la confiance après des accusations de violences.

Paris (AFP) - Réunis en congrès professionnel de mercredi à vendredi, les gynécologues et obstétriciens français vont se pencher sur de nouvelles recommandations censées restaurer la confiance des patientes, au moment se multiplient en Europe les protestations contre les violences médicales faites aux femmes.

Pour les trois journées du congrès Pari(s) Santé Femmes organisé à Lille, "une place particulière a été réservée cette année aux relations patients-soignants et à la bienveillance", fait savoir le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF).

Le CNGOF doit présenter aux médecins de nouvelles recommandations pour la pratique clinique de l'examen pelvien ainsi qu'une charte des soins en salle de naissance, visant à donner un cadre et préciser quand l'examen médical, sous spéculum, par toucher vaginal ou échographie endovaginale, est vraiment souhaitable et quand il est possible de s'en passer.

"Même si un examen pelvien est recommandé, il n'est que proposé à la femme, qui l'accepte ou non", insiste le CNGOF.

La charte des soins en salle de naissance recommande, par exemple, à chaque membre de l'équipe de "se présenter dès le premier contact avec la femme", un accompagnement "avec bienveillance dans une logique de décisions partagées" ou encore "l'accord oral de la femme avant tout examen clinique".

L'objectif affiché étant de "restaurer des relations de confiance et de respect mutuel indispensables à la prise en charge des femmes dans de bonnes conditions".

Le congrès Pari(s) Santé Femmes se tient au moment se multiplient en Europe les signalements de violences gynécologiques et obstétricales, certains groupes de défense des droits affirmant que les femmes se voient régulièrement refuser le consentement éclairé, sont soumises à des comportements grossiers et dégradants par le personnel médical et, dans certains cas, à des pratiques dangereuses.

Dans ce contexte, pas sûr que les recommandations qui seront présentées suffisent à calmer les esprits.

Ayant eu connaissance de ces recommandations, "on a été un peu perplexe car pour certaines c'est le b.a.-ba des professionnels qui doivent prendre en charge les femmes dans leur intimité", s'étonne auprès de l'AFP CarolineCombot, secrétaire générale de l'Organisation nationale syndicale des sages-femmes.

Pour elle, une partie du problème réside dans la formation initiale des gynécologues-obstétriciens, insuffisamment sensibilisés à la dimension humaine et empathique du métier.

This article was published Thursday, 26 January, 2023 by AFP
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Une gynécologue prélève des ovocytes sur une patiente dans un centre de fertilité, à Paris, le 25 octobre 2022 © AFP/Archives JULIEN DE ROSA


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